Mounir Anastas   

Compositeur palestinien, vivant actuellement en France, auteur principalement d'oeuvres de musique de chambre ayant été jouées en Europe et ailleurs. Anastas a étudié le piano dans son enfance à Betlehem et plus tard il a étudié en privé le contrepoint et l'harmonie à Paris. Il a participé à des séminaires de Iannis Xenakis au Centre Saint-Charles de l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne en 1985–89 et il a étudié la psychologie cognitive musicale avec Steven McAdams au Centre National des Recherches Scientifiques à l'IRCAM à Paris de 1987 à 1991. Il a reçu des commandes des Ateliers UPIC, INA/GRM, du Ministère de la Culture de Grèce, de Radio France, et de l'UNESCO, parmi d'autres organisations. Sa musique a été jouée en Argentine, France, Allemagne, Israel, Pays-Bas, Palestine, et Venezuela. Il est également active sur d'autres fronts. Il a enseigné les langages d'informatique musicale au Conservatoire Jean Françaix à Vanves de 1991–93 et l'ingénierie du son à l'École Nationale Supérieure d'Arts et Techniques du Théâtre à Paris de 1992–97. De plus, il a enseigné à travers la France et le Belgique, les Pays-Bas et la Palestine.

Nemesis (1999)

Pour violon et dispositif électroacoustique "Sampo". C'est une des premières pièces composée pour le dispositif Sampo. 


Arturo Gervasoni

Arturo Gervasoni a étudié à l’Université nationale de Córdoba (Argentine). Il a pris des cours avec Helmut Lachenmann, Luigi Nono en Argentine, et Tristan Murail, Philippe Manoury (IRCAM) et Peter Eötvös en France. Il a fait un Master (2004) et un Doctorat en Musicologie (2007) à l’Université de Rennes. Sa musique pourrait s’entendre comme une recherche de « stimulations sonores » à travers l’énergie et le caractère. Ses œuvres, de type séquentiel, sont par moments, discursives. Beaucoup de ses pièces sont d’inspiration littéraire et philosophique à travers d’auteurs comme Jorge Luis Borges, Alberto Manguel, Arthur Danto. Des œuvres d’autres compositeurs peuvent également l’inspirer, ainsi que des moments de l’histoire récente ou passée, lui suggérant des œuvres qu’il qualifie de « dérivées ». Son œuvre a été jouée et diffusée dans différents pays comme les États-Unis, le Mexique, l'Argentine, la France, l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, le Japon, le Chili, le Brésil, la Russie. Sa production comprend musique de chambre, pour orchestre, musique vocale, électroacoustique, musique pour le théâtre et la danse.

Écart à l’équilibre (2015)

1er prix de Concours de Bourges 2014. Pour violon et dispositif électroacoustique "Sampo". Écart à l'équilibre : terme emprunté à la génétique des populations (principe de Hardy-Weinberg) qui postule qu'au sein d'une population (idéale), il y a équilibre des fréquences. L'oeuvre est imaginée comme des populations de sons, dans lesquelles les notions d'équilibre, déséquilibre et d'écart à l'équilibre deviennent un moteur de construction. La référence scientifique du titre est en lien au contexte de la création (festival d'art et sciences), ainsi qu'au dispositif électronique (sambo) qui précède l'oeuvre.


Núria Giménez-Comas   

Núria Giménez Comas (Espagne) étudie le piano et puis la composition à Barcelone deux années avec Christophe Havel et une année avec Mauricio Sotelo. Elle poursuit ses études avec le master en Composition Mixte à la Haute École de Musique de Genève avec Michael Jarrell, Luis Naon et Eric Daubresse. Dans son mémoire de master, elle travaille sur quelques phénomènes de la perception sonore. Elle a des pièces acousmatiques multicanal qui ont été jouées au Festival Archipel de Genève, SON (Madrid) entre autres, et des pièces instrumentales et mixtes joués par des interprètes comme: Harry Sparnaay, trio du Klangforum de Wien, Ensemble Contrechamps, OCG, Ensemble Surplus, Brussels Philarmonic, Quatuor Diotima, Carla Huhtanen. Elle a été lauréate en différents concours comme le prix Colegio de España-INAEM 2012 et le 1r Prix du Concours International Edison Denisov. Intéressée aussi au travail avec des images elle a réalisé récemment plusieurs collaborations avec l'artiste visuel Dan Browne. A réalisé le Cursus 1 de l'Ircam et le Cursus 2 avec des projets sur la synthèse par modèles physiques et un projet sur les scènes sonores avec le système de spatialisation en 3D ambisonics.

Stifle Sounds (2015)

3ème prix de Concours de Bourges 2014. Pour saxophone et dispositif électroacoustique "Sampo". Comme le titre suggère, l'idée sonore de la pièce est basée sur cette sensation imaginaire dans laquelle on essaye d'émettre de sons en dépensant beaucoup d'énergie pour n'avoir qu'une millésime partie de résultat sonore, donc dans le cas du saxophone ténor on obtient beaucoup plus d'air et très peu de son avec hauteur. La pièce est construite avec des chaînes de Markov, d'abord de premier ordre et après deuxième. La forme est organisée en partie par des successions géométriques (évolutions exponentielles des fragments) avec des perturbations des données par une série des données tirée des 'random walks' (marche aléatoire). Dans la première partie on trouve aussi des petites ouvertures dans la forme, comme des petites fenêtres dans laquelle l'interprète peut choisir à partir des éléments déjà entendus et aussi dans les changements de délais de la pédale, en fonction aussi de l'écoute de ce qui c'est déjà passé.


Alessandro Perini

J'ai étudié la composition en Italie et en Suède avec Luca Francesconi et Ivan Fedele entre autres.

Allant de la musique purement instrmental à la synthèse sonore électronique le plus extrême, mon oeuvre a assez tôt commencé à envahir le domaine visuel grâce aux logiciels Ranging from purely instrdédiés à la production audiovisuelle en temps réel.

Dans mon processus créatif, je ne m'arrête pas à une surface purement évocative, mai j'essaie de toujours fournir une recherche approfondie comme fond cohérent au-délà du niveau esthétique. Les thèmes récurrents sont le lien entre le réel et l'imaginaire, où l'imaginaire peut aussi être le virtuel ; la mémoire comme trace de l'expérience ; l'émergence de la reconstrution d'objets dans des contextes autres que d'habitude ; la subversion des dimensions de l'espace et du temps.

Mes oeuvres récentes comprennent de l'animation, des installations audiovisuelles, des environnements sonores et de lumière, l'art vidéo mobile et Land Art, souvent avec une approche spécifique au site.

Cybertrap (2015)

2ème prix de Concours de Bourges 2014. Pour saxophone et dispositif électroacoustique "Sampo".


Jean-Claude Risset   

Pionnier dans l’aventure de l’informatique musicale commencée aux France, J.-C. Risset a contribué par la suite à l’introduction de l’ordinateur en France (dans des institutions comme l’IRCAM ou les universités d’Orsay et de Marseille-Luminy). Il a été, de par sa double formation, scientifique et artistique, le premier compositeur français à ouvrir la voie aux sons synthétisés par ordinateur. Il incarne aujourd’hui une figure majeure de la création musicale contemporaine et, en même temps, de la recherche sur la musique dite électronique. Ses contributions marquent de son empreinte l’esthétique des années 1970-1990.

Saxatile (1992)

Saxatile (1992) est dédiée à Iannis Xenakis à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire. La bande de Saxatile a été réalisée aux ateliers UPIC en 1992, en utilisant exclusivement les sons produits par l'UPIC. Cette pièce n'emploie pas les techniques d'écriture qui sont si personnelles à Xenakis : cependant, en hommage à ce grand créateur, la bande comporte quelques allusions graphiques à Metastasis.

Le titre Saxatile renvoie au saxophone : mais l'adjectif saxatile signifie « qui vit parmi les rochers ». Une image des rapports entre le saxophone et les sons de la bande comme rencontre du biologique et du minéral. Au début, les sons dessinés tournent autour d'une hauteur, puis ils subissent des glissements, des dérives, enfin ils se dispersent en grains. Malgré cette diversité de morphologies, ils relèvent d'un même règne, de même que strates, rochers, cailloux et sable relèvent tous du règne minéral. Les lignes du saxophone jouent de ce contexte avec une souplesse propre au biologique.

L'auteur remercie Daniel Kientzy, Gerard, Didier, Brigitte, Marie-Hélène pour leur aide sur l'UPIC, et Solenn.


Jacob Ter Veldhuis   

Jacob ter Veldhuis débute sa carrière en tant que musicien de rock. Par la suite, il étudie la composition et l'électronique au Conservatoire de Groningen. Compositeur indépendant, il se fait connaître dans les années 80, dans des oeuvres où, sans pour autant tomber dans la mièvrerie, la mélodie tient une place importante. Il fait un usage intéressant de l'électronique en incorporant dans ses oeuvres des échantillons sonores de la Guerre du golfe, de Chet Baker, du Jerry Springer Show etc. Ses oeuvres sont jouées très régulièrement tant en Hollande qu'à l'étranger. Il a également collaboré avec plusieurs chorégraphes notamment Hans van Manen et Nanine Linning. Enregistrées sur plus d'une trentaine de DCs, ses oeuvres ont été jouées dans de nombreux pays d'Europe, ainsi qu'en Amérique du Nord, en Australie, et en Asie. Figure controversée pour certains, Jacob ter Veldhuis souhaite sortir la musique contemporaine de son isolement. Il utilise la mélodie et la tonalité, d'une manière qui paraît provocante pour certains tout en ayant le mérite de rejoindre directement les autres.

Grab it! (1999)

Grab it! for tenor saxophone and boombox was composed November 1999. Grab it! is based on voice samples from life-sentenced prisoners.